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C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. 

Antoine de Saint-Exupéry écrit Le Petit Prince en 1943 sous l’apparence d’un conte pour enfants. Ce livre reste néanmoins pour tous ce qu’il est, un roman philosophique qui privilégie une conception symbolique de la vie.

Or, si la réparation permet de reprendre un certain pouvoir sur les choses, elle fait aussi parti des actes symboliques de nos vies car elle demande de poser un autre regard sur les objet, de consacrer du temps et de l’attention.

Elle permet, certes, de reprendre la maitrise de nos environnements mais favorise également une réappropriation du temps et donc de nos choix de vie.

Mais la réparation a encore bien d’autres vertus. En effet, l’ADEME* a effectué une grande enquête sur la réparation (A) et il en ressort que la réparation est avant tout vue vécue comme une fierté pour 91% des personnes interrogées . (légèrement avant les économies qu’elle engendrent 90%)

Même conclusion pour Pierre Plante, professeur au Département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM)

« Concevoir un objet soi-même ou en réparer un permet d’éprouver de la fierté grâce à la créativité

Celui qui prône la réparabilité et enseigne la créativité à nos futurs dirigeant partage ceci :

Si je perçois un objet comme un tout, je suis déçu et frustré quand ça ne fonctionne plus »

Réparer nous demande donc de revoir notre rapport au temps, nous offre le plaisir de maîtriser les objets, de faire des économies, d’éviter les frustrations et nous procure un sentiment de fierté de soi.

Et la liste des avantages de la réparation n’est pas finie puisque, évidemment, la remise en état d’objet consomme bien moins d’énergie que le processus complet de fabrication d’un produit neuf. Tout objet confondu, on parle d’une réduction de notre empreinte carbone de 75%.lorsque l’on opte pour la réparation.

Ca tombe bien !

L’actuelle empreinte carbone des habitants de l’Union européenne est, en moyenne, de 8 tonnes de CO2/ personne et l’objectif en 2050 est de réduire réduire cette émission à 2 tonnes de CO2/personnes en 2050. (C)

Et atteindre collectivement cet objectif permettrai de limiter le réchauffement à +1,5°


Le calcul de l’empreinte carbone est complexe et il ne s’agit pas de tomber dans l’excès de simplification. Afin de poursuivre votre propre réflexion, voici les sources de ces quelques lignes.

A – Les français et la réparation d’objet – juillet 2023 – ipsos pour ebay

B – Pierre Plante – UQAM Montréal

C – Base empreinte carbone – ADEME