06 69 48 19 29 contact@grenoblelab.com

Pouvoir réparer un objet, c’est aussi pouvoir juger de sa qualité, comprendre les matériaux qu’il a requis. Matthew Crawford

Matthew Crawford est docteur en philosophie politique. A 37 ans, bien installé dans la vie, il s’ennuie et a l’impression de manquer de prise sur le monde. Il démissionne donc. Il avait fait des petits jobs d’électricien dans sa jeunesse et il connaît comme personne l’intérieur de sa fidèle moto Honda CB360. Il ouvre donc un garage automobile,

Sept ans de garage plus tard, Matthew Crawford publie en 2009 Éloge du carburateur (traduit en français aux éditions La Découverte, 2016).

Passer sous le capot, écrit-il, qu’il s’agisse d’un grille-pain, d’une moto ou d’un téléphone, c’est nouer une relation avec l’objet qui n’est pas que superficielle – j’utilise-je casse-je jette –, mais appropriatrice, liée à une soif de savoir : je le fais mien par mes mains.

Pouvoir réparer un objet, c’est aussi pouvoir juger de sa qualité, comprendre les matériaux qu’il a requis. Ce n’est donc pas seulement utiliser un outil : c’est prendre la mesure du travail qui l’a produit. C’est aussi bien sûr s’y attacher, c’est-à-dire avoir du mal à s’en séparer.

Ceux qui retapent obstinément leur vieux vélo se reconnaîtront.

On associe souvent le matérialisme, dans son sens populaire, avec la consommation. Or, cet attachement à l’objet que décrit Crawford, c’est un matérialisme contre la consommation, puisqu’il est durable, préfère réparer que racheter.


Texte largement inspiré d’un article écrit par Nicolas Gastineau « Ce qui ne se répare pas bien se critique clairement » ou 5 minutes de philosophie de la réparabilité pour le magazine Chut.

Et c’est parce que nous partageons ce même regard que vous pourrez participer à de multiples ateliers pour apprendre à fabriquer, à réparer sur votre salon 2tonnes50.